Céleste Gatier développe une pratique d’électronique fragile. Nourrie par son étude du patrimoine sonore et acoustique de l’architecture des pavillons de thé japonais (doctorat à la Sorbonne) autant que de ses musiques traditionnelles et expérimentales, Céleste travaille autour d’un instrumentarium electronique self-made défaillant, du shakuhachi et mokugyō. Elle propose des situations d’écoute intimiste où se conjuguent délicatesse et bruitisme. Par sa manipulation des circuits, elle redessine l’architecture et l’espace ambiant, les faisant craquer de toute part. Dans ces paysages effondrés, elle énonce des mots-poèmes, entre effacement, retrait et fêlures.
Relier la voix de l’intime à l’électronique qui est la plus étrangère au corps, inhabitée, dématérialisée, et rêver dans l’entre-deux.
Elle s’est produite en concert et performance en France et à l’étranger (Argentine, Japon, Espagne, Portugal, Belgique), avec des commandes pour des événements internationaux importants : Live Electronics au Centquatre (commande l’Ina-GRM avec la Maison de la Radio), Biennale du Son (Le Mans), Semaine de son de l’UNESCO (Lyon), Festival Primavera Noise (Buenos Aires), Festival Santo Noise – Noche de los museos (Cordoba). Son travail a aussi été présenté dans des institutions pour l’art sonore telles que La Muse en Circuit – Centre National de Création Musical (Alfortville), La POP (Paris) et les Instants Chavirés (Montreuil).
Elle a sorti les albums en solo « Ermitage de la fumée violette » (novembre 24, Label MMLI, Fr) et « Fragments pour dominer le silence » (janvier 23, Label Scum yr Earth, Fr) et un album issu de son duo avec Leandro Barzabal « Meditate & Destroy » (mars 24, Label Les disques omnisons).